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RESSOURCES
Les polluants de l’automobile
Les polluants des produits d’échappement des automobiles
dépendent des carburants utilisés dont la majorité
sont issus du pétrole raffiné.
- L’essence, mélange d’hydrocarbures d’origine
minérale et de synthèse, émet par combustion des
oxydes de carbone (CO et CO2), des hydrocarbures, des oxydes d’azotes
(NOx). Le plomb, longtemps utilisé comme additif, y a été
pratiquement supprimé.
- Le gazole, carburant du moteur Diesel, est un mélange d’hydrocarbures.
En plus des mêmes polluants que ceux de l’essence bien qu’en
moindre quantité, sa combustion émet du dioxyde de soufre
(SO2) et des particules de suie dont les effets sont très largement
impliqués dans les maladies respiratoires et cardiaques, voire
dans les cancers.
- L’aquazole est un mélange de gazole (80 à 90 %)
et d’eau. Il réduit fortement les émissions de polluants
par rapport à la combustion du gazole. Malheureusement, le mélange
est instable. Son stockage d’une durée réduite le
destine uniquement à des transports spécifiques pour lesquels
les consommations peuvent être programmées (transport collectif
par exemple).
- Le GPL ou gaz pétrole liquéfié est le carburant
le moins polluant ; en particulier, il n’émet pas de particules.
Il est composé de 50 % de propane et de 50 % de butane.
- Les carburants « verts » sont issus de la biomasse : forêt,
déchets agricoles par exemple. Ils sont encore en cours de recherche
pour en améliorer les performances et en mesurer l’impact
de leur utilisation.
Comment réduire la pollution de l’air liée à
la circulation automobile :
quelques pistes de réflexion…
La réduction de la pollution de l’air liée au trafic
automobile dépend d’une part, d’une prise de conscience
générale de l’importance des conséquences engendrées,
d’autre part, d’une volonté collective d’y contribuer.
Les moyens à mettre en oeuvre sont divers et nécessitent
d’être menés conjointement ; ils concernent aussi bien
les responsables politiques, les chercheurs, les industriels, que les
utilisateurs de véhicule.
Les actions proposées dans les paragraphes suivants sont organisées
selon la démarche de la séquence 4. Elles relèvent
des progrès technique et scientifique comme de la prévention
à pratiquer par chaque citoyen. Elles sont parfois volontairement
redondantes pour insister sur leurs interconnexions et mettre en évidence
auprès des élèves, la nécessité d’une
approche globale du problème. Elles ne prétendent pas être
exhaustives et l’imagination des élèves saura certainement
les compléter !
Changer les comportements de conduite
- Utiliser son véhicule à moteur à bon escient, sinon
prendre les transports en commun (train, métro, bus, tramway,…)
ou son vélo, sa trottinette, ses rollers, ses pieds !
- Accepter ou proposer du co-voiturage.
- Adopter une conduite souple, sans accélération abusive,
sans excès de vitesse.
- Couper le moteur du véhicule dès que possible ; même
pour un arrêt très court !
- Suivre les consignes des mesures adoptées lors des dépassements
des seuils de pollution (éviter de prendre sa voiture, rouler moins
vite, etc.)
- Éviter les stationnements en double file qui perturbent le trafic
et augmentent les émissions de polluants des autres véhicules.
- Modérer l’usage de la climatisation qui consomme du carburant.
Réduire les quantités de produits d’échappements
- Utiliser des moteurs qui consomment moins de carburant.
- Améliorer les carburants pour permettre des combustions plus
complètes.
- Modérer l’usage de la climatisation, améliorer ses
performances.
- Développer les véhicules électriques.
- Modifier les voitures pour réduire leur consommation : alléger
les matériaux de construction,
optimiser leur aérodynamisme.
- Faciliter le trafic : réduire les lieux d’engorgements
(voie rapide, autopont), aménager la voirie pour
éviter le stationnement en double file, faciliter les livraisons,
…
- Lutter contre les comportements de conduite abusifs (vitesse et accélération
excessives, stationnements
sauvages, …).
Limiter la circulation automobile
- Développer les transports en commun : améliorer les transports
existants (vitesse, confort, voie
de circulation distincte, tarifs), favoriser les transports ferroviaires,
réhabiliter les tramways, …
- Diminuer le trafic routier au profit du ferroviaire et du fluvial.
- Inciter au co-voiturage.
- Favoriser le stationnement résidentiel.
- Privilégier les déplacements non motorisés (pistes
cyclables).
- Créer des zones piétonnières.
Modifier les voitures
- Employer des matériaux plus légers pour la construction
des véhicules.
- Optimiser l’aérodynamisme des voitures.
- Améliorer les moteurs : réduire leur consommation en carburant,
développer les moteurs hybrides
(essence sur route, électrique en ville).
- Améliorer les systèmes d’échappement : utiliser
des pots catalytiques qui permettent la dépollution des gaz d’échappement
(par exemple, élimination de l’oxyde de carbone, des hydrocarbures
et de l’oxyde d’azote sur les voitures à essence neuves
depuis 1993), utiliser des filtres à particules
notamment pour les moteurs Diesel, …
- Améliorer et promouvoir les performances et le confort d’utilisation
des véhicules à carburant vert (augmenter le nombre de stations
GPL par exemple) et électriques.
Notons que, la chimie joue un rôle essentiel dans les actions relatives
au progrès technique et scientifique. Sa recherche et son industrie
contribuent à l’amélioration des carburants, des moteurs
et des systèmes d’échappement, à l’allègement
des matériaux employés dans la construction des véhicules,
au développement de nouvelles sources d’énergie motrice.
Quelques ouvrages…
FORBES S., Le temps, climats et météo, Larousse,
« Larousse.explore », Paris, 2002.
BERTRAND I., Jeux d’air, Nathan, « Prêt. Jeux. Partez
! », Paris, 2002.
MICHEL F., L’écologie à petits pas, Actes Sud Junior,
« À petits pas », Arles, 2000.
ASSOCIATION GRAINE DE CHIMISTE et al, L’air au quotidien, Odile
Jacob,
« Les amateurs de sciences », Paris, 2003.
FONTAN J., Les pollutions de l’air, les connaître pour les
combattre, Vuibert, Paris, 2003.
GARREC J.-P, MONCHICOURT M.-O., Sur un air de pollution, Platypus Press,
« Les enquêtes de Marie-Odile Monchicourt », Neuilly-sur-Seine,
2002.
Site Internet de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie (ADEME) : « www.ademe.fr »
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